« De poinçonneuse du métro à conseillère municipale : l'ascension professionnelle et politique d'une Antillaise combative et
positive »
C’est le titre d’un ouvrage écrit en 2017 par Thérèse Athanase, adhérente d’Ardipa. « Déjà 5 ans ! » note-t-elle à
l’occasion d’une interview réalisée en ce début d’année 2024.
Son livre paru aux éditions « au cœur du monde éditions » est une œuvre autobiographique dans laquelle Thérèse livre son parcours
de vie : son arrivée en métropole en 1966, elle a 22 ans, ses débuts professionnels comme poinçonneuse du métro à la RATP, puis au ministère de l’Equipement, son engagement syndicaliste puis
politique, - elle devient conseillère municipale de la ville de Viry-Châtillon – sa vie familiale.
Thérèse est une femme active, dynamique, engagée, militante. Elle mène de front son activité professionnelle, sa vie de famille (elle
est mère de quatre enfants) sa vie syndicaliste puis politique.
« Il faut être très organisée » confie-t-elle « En 1981, quand on me propose d’entrer en politique, sur une liste municipale à
Viry, j’ai rassemblé la famille et j’ai dit qu’il faudrait aider, aux enfants de bien faire les devoirs ! Le matin je me levais à 5h00, pour tout préparer avant mon départ au
ministère »
« La formation syndicale m’a nourrie, m’a aidée » poursuit-elle. » Je ne supportais pas l’injustice. C’est ce qui a
motivé mon engagement à la CGT d’abord puis à FO ». Première femme de couleur élue à Viry-Châtillon, ses convictions, sa persévérance mais aussi sa droiture et son respect des autres, en ont
très vite imposé à toutes celles et ceux qui affichaient leur sexisme ou leur racisme.
Thérèse est une battante. Elle diffuse autour d’elle cette énergie qui l’a accompagnée toute sa vie. « Il ne faut jamais se
décourager » dit elle en ajoutant également « mais il faut aussi travailler ! et surtout, il faut savoir s’écouter et se respecter ! »
Pendant 25 ans, en tant qu’élue, elle est au service du bien commun et œuvre pour améliorer la vie des gens. Elle est chargée des
personnes âgées, des personnes handicapées, de la vie associative, mais aussi des actions internationales, de la petite enfance. « Améliorer la vie des autres » restera son
leit-motiv.
En 1989, Thérèse reçoit la médaille de la famille française des mains de François Mitterrand à l’Elysée. Fidèle à ses idées de partage
et de service aux autres, elle dresse une liste des revendications de la population locale et l’adresse directement au chef de l’Etat.
Retraitée, Thérèse poursuit aujourd’hui ses activités associatives et continue de s’impliquer dans la vie locale. Sa passion de
transmettre est toujours aussi vive.
Son ouvrage est disponible au salon Ardipa le samedi 30 novembre à la Ferme de Viry-Châtillon.